Le CPF et le rôle des RH dans la formation aujourd’hui.

Comment les RH peuvent-ils co-construire la formation des salariés alors que l’individualisation est mise en avant avec la réforme du CPF ?

Dans un article de CPFormation du 7 octobre 2019, Benoit Serre, vice-Président national délégué de l’ANDRH (Association nationale des Directeurs de Ressources humaines) s’interroge sur la pertinence du CPF pensé hors de la vie de l’entreprise. En effet, puisque le CPF est désormais librement utilisé par chaque actif, les envies de formation des salariés peuvent n’avoir aucun rapport avec leur activité professionnelle ou les besoins d’évolution en compétence de l’entreprise.

Rappelons que, dans le cadre du CPF, toute formation se déroulant hors temps de travail, est librement choisie par le salarié. En revanche toute formation se déroulant sur le temps de travail doit faire l’objet d’une demande préalable auprès de son employeur, qui est en droit de la refuser.

De plus, toujours d’après Benoit Serre, « proposer 15 euros par heure de CPF alors qu’en moyenne une heure de formation coûtait jusqu’à présent 40 euros pose la question d’un co-financement avec le salarié. »

Alors il paraît évident que puisque le salarié a tout intérêt à se former à une compétence dont il a besoin en entreprise… et que l’employeur a aussi intérêt à voir ses salariés se former pour le maintien de leur employabilité et pour répondre aux évolutions de l’entreprise, les entreprises vont s’appuyer sur le CPF « co-construit » pour mettre en place une offre dédiée à leurs salariés.

Mais pour l’instant, le salarié est toujours libre d’utiliser son CPF comme bon lui semble…

C’est pourquoi, l’ANDRH travaille avec la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), France compétences et la Caisse des dépôts et consignations sur la création d’accords collectifs pouvant imposer aux salariés un usage de leur CPF.

En effet pour rendre le CPF plus attractif, l’ANDRH est favorable à la négociation d’accords d’entreprise, entre l’employeur et le salarié. La loi Avenir professionnel offre, d’ores et déjà, cette possibilité. De tels accords peuvent, par exemple, permettre de définir les objectifs et critères d’abondements du CPF, d’adapter les entretiens professionnels, d’aménager les formations non obligatoires hors temps de travail. Libre toutefois au salarié d’accepter ou de refuser cet accord. C’est pourquoi l’association veut aller plus loin, “en imposant l’accord collectif au salarié”, sans possibilité d’opposition.

Birdwell International, expert de la formation en langues est au service des entreprises et de leurs collaborateurs depuis 30 ans et propose des offres de formation éligibles CPF co-construit, mais aussi CPF autonome.

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