La localisation : le gros plus qui fait toute la différence !

La localisation signifie déterminer la position géographique d’un objet. Jusqu’ici, tout va bien. Mais qu’entend-on par « localisation » en traduction ? Quelle est la différence avec une traduction classique ? S’il s’agit déjà de passer d’une langue à l’autre, qu’est-ce qui doit être localisé ? C’est ce que nous allons voir ici.

Qu’est-ce-que c’est ?

Lorsque l’on traduit, si l’on a de la chance, on ne retranscrit que des phrases qui n’ont rien de particulier si ce n’est qu’elles sont en langue étrangère. Il s’agit donc de les restituer dans une langue intelligible, avec pour seule difficulté une recherche de vocabulaire. Mais il arrive parfois qu’un texte soit marqué par sa culture. Adapter sa traduction afin qu’elle corresponde à la culture d’arrivée, c’est ce que l’on appelle la localisation.

Exemples de localisation

La localisation peut porter sur des choses aussi simples que l’heure ou  les unités de mesure. En effet, 5,9 pieds de haut, 86°F ou 9.00pm n’ont pas beaucoup de sens tels quels.

Elle est aussi nécessaire dans le cas où la culture d’arrivée est directement visée. Ainsi, si l’on traduit « un mouton de Panurge » littéralement dans une autre langue, on risque de n’y rien comprendre si l’on ne sait pas que Panurge est un personnage de Rabelais. Ce dernier, voulant se venger d’une altercation avec un vendeur de mouton, lui en achète un sur un bateau, puis le jette par-dessus bord, entraînant les autres moutons à sa suite. Cette expression est entrée dans le vocabulaire courant français.

On retrouve également la localisation en traduction audio-visuelle. Dans le film Vice-Versa de Disney, le personnage principal Riley déteste les brocolis. Si pour nous, occidentaux, il est tout à fait compréhensible de ne pas aimer les brocolis, ce n’est pas le cas au Japon, où les enfants en raffolent. Voir une héroïne détester un légume avec lequel ils n’ont aucun problème peut les empêcher de s’identifier au personnage principal. Les studios Disney ont alors résolu le problème en adaptant ce trait de caractère pour la distribution Japonaise, et en changeant les brocolis par des poivrons.

Toujours des mêmes studios, dans Zootopie, qui se déroule dans un monde où les animaux parlent et se comportent comme des humains, le présentateur du journal télévisé change selon certains pays : alors que c’est un élan dans la version originale (Etats-unis), au Japon il devient un tanuki (sorte de raton-laveur issu du folklore japonais), un koala en Australie, un panda pour la Chine, un corgi pour l’Angleterre et un Jaguar pour le Brésil.

Pourquoi localiser ?

La localisation dépend du précepte de la traduction : « une bonne traduction est une traduction qui n’en n’a pas l’air ». Comme nous l’avons vu à travers ces exemples, la localisation permet, en quelque sorte, de personnaliser la traduction au public cible en passant par le biais culturel.

Adapter les heures où les unités de mesure est essentiel pour la compréhension du spectateur : 1m80, 30°C et 21h sont plus adaptés à un pays francophone. De même que les expressions étrangères, qui n’ont aucun sens traduites mot-à-mots.

Dans l’audio-visuel, ces adaptations permettent aux spectateurs de ne pas sortir du film, de ne pas être dérangés par des détails qui ne correspondent pas à leur culture, et de s’identifier aux personnages et au film.

En marketing, elle est très importante car elle permet à des produits de s’implanter plus facilement dans un pays, de faire le lien entre les intentions de vente et les cultures locales, de sélectionner et personnaliser les produits.

Conclusion

C’est pour ces petits détails pourtant essentiels que les connaissances et le savoir-faire d’un traducteur vont au-delà de l’excellente maîtrise d’une ou de plusieurs langues étrangères. Il doit aussi posséder une grande connaissance de la culture des pays dont il maîtrise la langue, les coutumes, les expressions locales, afin d’être capable d’adapter au mieux sa traduction. Lorsque l’on localise on ajoute la dimension culturelle à une traduction, et c’est cette dimension qui fait la différence entre traduction et localisation.

Pour plus d’informations sur nos services de localisation, consultez notre page dédiée ou contactez-nous.

Article rédigé par Caroline Llorens.

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